La réforme des carrières c'est 70 000 euros de moins par agents : explication!

Notre mobilisation, partout en France, a permis d’obtenir, parmi les quelques avancées notables, 250 euros au premier grade ainsi que des délais des passages d’échelons réduits enfin de carrière.Mais surtout, ensembles, nous avons obtenu trois mois de négociation supplémentaires, au cours desquels nous devons rester toutes et tous mobilisé-e-s.

Ce projet de réforme des carrières reste en effet largement insatisfaisant, et pour cause : le miroir aux alouettes des augmentations annoncées (par rapport au projet initial de réforme) pour les débuts de carrière ne doit pas nous faire oublier le principal :

Un agent perdra 70 000 euros en moyenne sur une carrière à la suite de cette réforme! Explication dans la vidéo!

Cette moyenne de 70 000 euros cache de fortes disparités. Le manque à gagner pourra facilement dépasser les 100 000 euros en cas de retard dans les prises obtentions de grade.

De plus, la disparition du rattachement à l’ancienneté impliquera qu'un congé maternité ou paternité, un long arrêt maladie ou une longue formation aura des conséquences salariales sur toute la carrière.

Pour finir, comme les salaires en fin de carrière seront plus faibles cela entraînera mécaniquement une baisse des pensions de retraite. En moyenne, un agent employé/ouvrier finira à l’indice 595 ou 580 après 42 ans de carrière contre 609 aujourd’hui. Et ne parlons même pas de ceux étant entrés tardivement à la Banque…

Cette réforme, soit disant à coût nul, permet en fait à la Banque de France de faire de substantielles économies : passé l’amortissement de la mise en œuvre de la réforme (sur 8 ans, la Banque « perdra » 6,8 millions d’euros), les 8 années suivantes permettent d’économiser 27,6 millions d’euros sur nos salaires (d’après l’estimation réalisée par la Banque), notre niveau de vie et celui de nos familles et ce, sur les seules 8 années suivantes: La rapacité du gouverneur nous poursuivra jusque dans la tombe.

Continuons la Mobilisation !